Mobilier ancien

Haute-époque et Renaissance :

Les premiers exemples de prestigieux mobilier apparaissent durant la Renaissance avec l’apparition de dressoirs, chaires et de cabinets en bois sculpté. Mais c’est au XVIIe siècle que les ébénistes et les artisans commencent à employer des matériaux précieux tels que les bois exotiques comme l’ébène (cabinet d’ébène), l’écaille (mobilier en marqueterie Boulle), l’os ou l’ivoire (cabinet de Pierre Gole), l’argent (mobilier d’argent), les pierres dures (plateaux de pietra dura ou scagliole), laque du Japon, le bronze doré ou le laiton soulignent et agrémentent les plus belles réalisations d’ébénisteries. Le bureau est créé et meuble les riches intérieurs, le modèle du bureau Mazarin est en vogue à la fin du XVIIe siècle. Sous Louis XIV, le mobilier est imposant et majestueux à l’image des arts de d’époque. Les sièges sont en bois tourné au naturel recouvert de tissu précieux. Les manufactures de tapisserie comme Aubusson, Bruxelles, des Flandres ou Gobelins sont les plus appréciées de l’époque pour garnir les murs (tapisserie verdure, feuilles de choux...)

De la Régence au style Louis XVI : le goût du XVIIIe siècle

Les intérieurs du XVIIIe siècle sont mieux organisés avec de grands programmes de décoration et sont aménagés par des nouveaux meubles qui s’adaptent aux nouvelles habitudes : table à jeux, table de salle à manger, commode, secrétaire, meuble de chevet, meuble rafraîchissoir, table d’accouchée, console, table bouillotte, meuble d’appui, bonheur du jour, bureau plat, armoire...
Certaines ébénistes rivalisent d'ingéniosité pour créer des meubles mécaniques bureau à cylindre, bureau dos d’âne...
Ils créent des marqueterie géométrique, marqueterie à damiers, marqueterie florale, marqueterie de paille, marqueterie teinté. Ils utilisent aussi des plaques de porcelaine de Sèvres appliquées sur les meubles.
En menuiserie, de nouvelles formes de sièges sont créées : fauteuil à la reine, fauteuil en cabriolet, marquise, petit canapé, chaise voyeuse, fauteuil de nourrice, bergère, bergère brisée, fauteuil de bureau, paravent, écran de cheminée... Le bois (hêtre ou noyer) peut être naturel, laqué, doré, rechampi. Les assises et dossiers peuvent être garnis de soie, tapisserie au petit point, de cuir ou de cannage d’osier. Les cheminées se parent de trumeaux de glace ou de miroirs en bois doré à parcloses.

De l’Empire à l’Art Nouveau : l’inspiration du passé et les débuts de l'industrialisation

Les styles Directoire et Consulat prennent la suite du Style Louis XVI dans la veine néoclassique. Les marqueteries très travaillées laissent place à de beaux placages en acajou. Sous l’Empire, les lignes des meubles sont épurées mais imposantes : console à dessus de marbre, psyché, somno, table de toilette, pommier, tabourets. Les pieds des sièges sont courbés en sabre. Sous la Restauration, les meubles dit Charles X sont caractérisés par une marqueterie de bois clair.
Sous Louis-Philippe, la mode du gothique et du style troubadour s’empare aussi des meubles. On pouvait s'asseoir sur une chaise gothique créée de toute pièce. Sous Napoléon III, on assiste à la reprise de tous les styles du XVIIIe siècle avec des meubles néo-boulle ou du style Louis XV. Le goût est à l’exubérance et voit l’apparition de nouveaux meubles : canapé confident (deux personnes), canapé indiscret (trois personnes), chauffeuses, chaise bistrot de Thonet … Les expositions universelles et l’industrialisation permettent l’innovation et la production en masse. Des maisons comme L’Escalier de Cristal, Giroux puis Duvinage, Haviland, Christofle vont exposer leur plus belles créations. Le japonisme et l’orientalisme sont en vogue et l’on voit apparaître partout en Europe la création d’objets et de meubles dans le goût asiatique ou orientaux. A la toute fin du XIXe siècle, le mouvement art nouveau va envahir tous les arts et devient un art total : les lignes sont végétales, les bois sont indigènes, et la marqueterie fait son retour avec des ébénistes comme Gallé ou Majorelle

Les artisans les plus recherchés par les collectionneurs de mobilier sont : André-Charles BOULLE, Pierre GOLE, Nicolas SAGEOT, Jean-Henri RIESENER, RVLC, Roger VAN DER CRUSE dit LACROIX, Claude SENE, Georges JACOB, Adam WEISWEILER, Jean-Baptiste TILLIARD, Jean-François LELEU, Thomas HACHE, Pierre MIGEOT, Charles TOPINO, CANABAS, Martin CARLIN, JACOB DESMALTER, JACOB FRÈRES, Martin-Guillaume BIENNAIS, François LINKE, Henri DASSON, Benoît MARCION, François-Désiré FROMENT-MEURICE, Émile GALLÉ...

Si vous êtes en possession d’un meuble de provenance royale ou provenance impériale, si vous souhaitez faire estimer un siège provenant d’un château ou ayant appartenu à un roi, si vous désirez connaître la valeur d’un fauteuil en bois sculpté, d’une commode avec une estampille, d’un meuble avec des bronzes au C couronné, d’un miroir ancien Rocaille d’une commode avec marqueterie ancienne, d’un meuble avec incrustations, d’un fauteuil en acajou ancien, n’hésitez pas à faire appel à nos services car il est important de différencier un meuble authentique, un meuble d’époque, un meuble d'exception et d’en connaître son prix.